La 5G est elle un danger pour notre santé

La 5G est-elle dangereuse pour la santé?

La 5G est-elle dangereuse pour la santé? 1024 660 Olga Aymone

La 5G est- elle dangereuse pour la santé ?

La 5G ou 5C NR (New Radio) est la nouvelle génération de réseau mobile appelée à succéder à la quatrième génération, appelée 4G. N’eut-été la crise sanitaire actuelle qui concentre toutes les attentions, elle devait être le sujet-phare de cette année 2020 tant elle fascine. Mais n’en déplaise, elle est déjà l’objet de beaucoup de débats et les questionnements sur ses enjeux sanitaires peuvent parfois être inquiétants. Qu’en est-il réellement quant à sa dangerosité ?
La 5G est une révolution en ce sens qu’elle apporte avec elle un certain nombre de changements technologiques et de nouveaux usages. Tous les domaines sont impactés car tout notre univers, tant domestique que professionnel, est de plus en plus connecté au réseau mobile grâce à un véritable écosystème d’objets connectés et la 5G devrait permettre de gérer le nombre toujours plus croissant et diversifié de ces objets connectés qui vont des traditionnels smartphones aux voitures en passant par les ordinateurs et autres gadgets. Aujourd’hui nous tendons vers des villes intelligentes, des maisons connectées, des systèmes de sécurité connectés etc.

Pour réussir ces objectifs, ce sont des promesses de débit multipliés par 10 et de latence divisée par 10 avec la 5G, tout en permettant un IdO massif (Internet des objets) ce qui est entendu comme la possibilité de connecter énormément d’objets de façon simultanée sur le réseau. Son déploiement a déjà débuté dans certains pays comme les Etats Unis, la Chine ou le Royaume-Uni.
Soutenu par les instances faîtières de l’Union européenne, son plan d’action lancé en septembre 2016, se voulait progressif, au sein de la communauté européenne, selon un calendrier bien précis qui entrait dans sa phase active à partir de 2019. Mais à cette date, seuls l’Allemagne et la Suisse se sont véritablement démarqués en lançant le déploiement de cette technologie qui devra aboutir cinq ans plus tard à l’équipement de toutes les zones urbaines et de tous les principaux axes de transport.

Mais certains pays, comme la Belgique par exemple, sont largement en retard sur la mise en place du déploiement. En Belgique ce retard se justifie d’abord, par les difficultés entre le gouvernement fédéral et les entités fédérées pour définir son déploiement, ensuite par les difficultés au niveau de la mise aux enchères des bandes de fréquence auprès des différents opérateurs intéressés. Enfin, on constate une forte réticence de la part des usagers qui craignent des risques sur la santé publique d’autant plus que les autorités sont accusées de ne pas suffisamment informer les populations.
De toute évidence, la 5G divise car au-delà des craintes réelles qu’elle peut inspirer, elle est l’objet de nombre de théories du complot et de désinformation comme celles récentes qui l’accusent d’être à l’origine et de propager le coronavirus. On note même des actions de sabotage qui visent à détruire des antennes 5G.

Pour ce qui est des craintes réelles, il faut souligner qu’en septembre 2017, près de 250 scientifiques et médecins ont lancé un moratoire commun sur les dangers de la 5G dont le déploiement devrait accroitre l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence. Selon ces experts, les ondes millimétriques dégagées par ces champs électromagnétiques sont sources de « risque de cancer, de stress cellulaire, d’augmentation des radicaux libres nocifs, de dommage génétique et du système reproducteur, de déficits d’apprentissage et de mémoire, de troubles neurologiques ».

Pour arriver à cette conclusion très peu rassurante, ils se sont appuyés sur deux études. La première étude est un rapport du National Toxicology Program (NTP) américain qui faisait le rapprochement entre une forte exposition aux ondes 2G et 3G et l’apparition de tumeurs au cerveau chez les rats mâles. La seconde étude quant à elle est une décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a classé les champs électromagnétiques dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’homme.
Mais les effets alarmants de ces deux études ont été par la suite amoindris. En effet, se basant sur le fait que lors des expériences, les rats étaient soumis à une durée et un niveau d’exposition bien plus importants que les utilisateurs de smartphones, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a émis des doutes sur la cohérence, la fiabilité et la généralisation de l’étude de la NTP américaine. Pour l’Anses cette étude ne pouvait donc pas servir de base pour réviser les directives actuelles sur l’exposition humaine. Quant au rapport de l’OMS, les champs électromagnétiques classés dans la catégorie des cancérogènes n’ont pas de liens avérés avec le cancer. Mieux, selon le journal le Monde, leur corrélation avec cette maladie est au même niveau que le fioul, le plomb ou même l’aloe vera et les légumes en saumure.

D’autres associations et même des parlementaires s’inquiètent ouvertement sur les effets potentiels de la 5G sur la santé. Ainsi en France, certaines associations ont déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour demander la suspension du processus d’attribution des fréquences du réseau 5G car, du fait de l’insuffisance de données scientifiques, elles craignent, entre autres, des risques sur la santé, l’environnement et les libertés publiques. Leur recours a été rejeté mais le Conseil d’Etat devra se prononcer sur le fond du sujet très vite.

Une enquête parlementaire a même été réclamée en France en mai 2020 par certains parlementaires qui attestent d’une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences de la 5G.
Aujourd’hui, la subjectivité des effets alarmants des études sur la question et l’absence d’informations scientifiques suffisantes ne peuvent permettre de conclure définitivement que la 5G n’est pas dangereuse pour la santé.
Cependant, les agences spécialisées chargées de réguler les télécommunications et celles chargées de contrôler la sécurité sanitaire s’accordent pour dire qu’il n’y a pas de différences fondamentales entre les signaux de la 5G et ceux de la 4G. De plus, elles estiment que l’interaction entre l’onde électromagnétique de la 5G et le corps humain ne sera pas différente de celle existant déjà avec la 3G et la 4G.

La Commission fédérale des communications (FCC), agence indépendante du gouvernement américain spécialisée dans le domaine a conclu après six ans d’étude que les limites de radiofréquence existantes sont parmi les plus strictes au monde pour les téléphones cellulaires et qu’il n’y a donc pas lieu de les modifier avec l’arrivée de la 5G. En France, l’Agence Nationale des Fréquences (ANF) a tiré les mêmes conclusions en précisant que « les téléphones compatibles avec la 5G n’émettront pas davantage d’ondes que les smartphones actuels qui se situent sous les seuils réglementaires ». De ce fait, les seuils d’exposition aux ondes ne seront pas dépassés avec la 5G tout comme avec la 4G. Dans le même temps, l’Anses a déclaré qu’elle n’hésitera pas à recommander une baisse des seuils d’exposition si des effets sanitaires particulièrement inquiétants étaient révélés.
Sans conclure que la 5G n’est pas dangereuse pour la santé, on peut quand même être rassuré par le strict contrôle qui va conditionner sa mise en œuvre. Cependant, d’autres enjeux tels les questions des libertés publiques, d’éthique ou de vie privée nécessitent des réponses urgentes.

Liens :
https://www.rtl.fr/actu/futur/la-5g-est-elle-dangereuse-pour-la-sante
https://blog.ariase.com/mobile/faq/5g-sante-danger
https://www.rtbf.be/info/societe/
https://www.frandroid.com/telecom/

    Politique de confidentialité

    Pour assurer le bon fonctionnement de ce site, nous devons parfois enregistrer de petits fichiers de données sur l'équipement de nos utilisateurs. La plupart des sites web font de même.

    Qu'est-ce qu'un cookie ?

    Un cookie est un petit fichier texte que les sites web sauvegardent sur votre ordinateur ou appareil mobile lorsque vous les consultez. Il permet à ces sites de mémoriser vos actions et préférences (nom d'utilisateur, langue, taille des caractères et autres paramètres d'affichage) pendant un temps donné, pour que vous n'ayez pas à indiquer ces informations à chaque fois vous consultez ces sites ou naviguez d'une page à une autre.

    Consultez ici notre politique de confidentialité

    Cliquez ici pour activer/désactiver Google Analytics

    Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez.